Jean-Baptiste Willermoz est né à Saint-Claude dans le Jura le 10 juillet 1730. Il est l’aîné d’une famille de 13 enfants.
Très jeune il s’installe comme commerçant à Lyon où ses affaires sont florissantes.
En 1750, à 20 ans donc, il se fait initier à la Franc-Maçonnerie.
Sa personnalité affirmée le fait élire Vénérable Maître en 1752.
Dans les années qui suivent, il fédère les différentes loges de la région lyonnaise.
L’étape décisive sera sa rencontre en 1765 à Versailles avec Martines de Pasqually qui le reçoit dans l’Ordre des Elus Cohen.
En 1768 il est reçu Réau-Croix. Mais il a beau pratiquer avec application les opérations théurgiques martinéziennes, il ne parvient pas à en atteindre les grands secrets.
En 1771 il rencontre Louis-Claude de Saint-Martin. Celui-ci le rassure par sa philosophie faite d’équilibre et de foi qui s’écarte des manipulations théurgiques de Martines.
Il gardera surtout de Martines sa théosophie faite d’exégèse biblique de nature cabalistique telle qu’elle se retrouve dans le « traité de la réintégration des êtres ».
En 1773 Willermoz entre en contact avec la Stricte Observance Templière du baron de Hund.
Enthousiasmé par les idées et les rites qu’il y rencontre, il décide de réformer la maçonnerie française qui s’est éloignée de ses origines spirituelles et fonde avec un groupe de maçons le Régime Ecossais Rectifié, la rectification consistant en un retour à l’idéal spirituel des origines.
Il va développer un travail intense qui aboutira au Grand Convent des Gaules en 1778, et surtout au Convent de Wilhelmsbad en 1782. Il y recevra l’appui du duc Ferdinand de Brunswick, Grand Maître de la Stricte Observance, et du prince Charles de Hesse-Cassel, un de ses dignitaires, tous deux épris de mysticisme et d’occultisme comme lui.
Willermoz rédigera lui-même les rituels, les règles et les discours du nouveau rite dont l’inspiration templière est reprise à la Stricte Observance.
Notons aussi que dans les premières années de la révolution, Willermoz entretint des contacts avec le chef des Illuminés d’Avignon, dom Pernety.
En 1791 on le retrouve acquis à certaines idées nouvelles et il devient administrateur des hôpitaux. Mais ne nous y trompons pas : si par philosophie il est plutôt libéral, donc jacobin d’étiquette, il est avant tout chrétien et opposé à toute violence, que ce soit contre les hommes ou contre les institutions.
En 1796 il se marie à l’âge de 65 ans avec une jeune femme de 24 ans.
Il est confirmé comme administrateur des hôpitaux par le Consulat et vivra une vieillesse active et heureuse.
Il décède en 1824 à l’âge de 94 ans.