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  • Conférence de Jean Marc Vivenza à NICE

    L’association « Cercle Philosophique Comté de Nice»

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    Accueille Jean Marc VIVENZA le jeudi 4 Décembre 2014 

     

     

    à 19 H précise début de la conférence

     Maison des Loges,

    73 Boulevard Jean Berha

    06100 Nice.

    Thème de la soirée :

     

    « Quel devenir pour Le Régime Ecossais Rectifié» 

     

    Des ouvrages du Conférencier seront disponibles à la vente.

    Le Conférencier dédicacera si possible ses ouvrages à la fin de la conférence.

    Réservation le plus rapidement possible / les places sont limitées.

     Téléphones : 06 07 45 20 83 ou 06 84 01 63 37

    Conférence ouverte à tout public de Jean-Marc VIVENZA, Jeudi 04 décembre 2014 

    Cliquez sur le bulletin d'inscription pour obtenir un exemplaire

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  • Maria Magdala

     

     Étymologie du nom :

    Le prénom Marie, nous vient de I'hébreu ", Marim - Myriam ou Miryam,pour Grégoire De Nysle cela signifie "la grâce", Marie" ou "Myriam" désigne celle qui'est une "princesse", une femme d'un "rang élevé"

    Le nom de Marie serait rattaché à la racine égyptienne "Mery" signifiant "celui qui est bien aimé".

    Une étymologie évoquée de "Marie" propose ce prénom issu de mot " Myrrhe" et de "yam" (la mer) qui en Hébreu aurait ainsi la signification de "goutte de la mer".

    Marie, vient de I'hébreu "mar-yâm", qui signifie : "princesse de la mer". Le prénom Madeleine, vient du Grec "Celle qui élève " En hébreu migdal, (Haute tour).

    Qui était Marie de Magdala ?

    Marie-Madeleine, sœur de Ste Marthe et de St Lazare (que Jésus ressuscitera, sur sa demande, enseveli déjà depuis 4 jours.) Elle était issue d'une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie avait reçu en héritage le châtèau de Magdala, en Galilée, d'où lui vint le surnom de Madeleine, où elle vivait dans le luxe et les plaisirs au point qu'elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu'on ne l'a connue bientôt que sous le nom de La Pécheresse.

    LA LÉGENDE

    Selon la tradition de Provence, elle fut expulsée de Palestine avec plusieurs disciples au moment des premières persécutions contre les chrétiens. Confiés à une frêle embarcation à la garde de Dieu sans voile ni gouvernail, ils arivèrent miraculeusement sur les rivages provençaux au lieu appelé "Les Saintes Maries de la Mer" et devinrent les premiers évangélisateurs de la Provence. Marie-Madeleine prêcha à Marseille en compagnie de son frère Lazare, puis transportée par les anges, elle s'établit dans le massif escarpé de la Ste Baume dans une grotte qui porte son nom. Telle la bien aimée du cantique des cantiques "Colombe cachée au creux du rocher, en des retraites escalpées ", elle put durant plus de 30 ans s'adonner à la prière et à la contemplation dans la solitude.

    SELON L’ÉVANGILE DE MARIE

    Marie De Magdala va apparaître sous différents aspects selon que l'on se réfère

    aux Évangiles Canoniques ou aux Évangiles apocryphes , secrets , cachés sous

    les écritures. Elle incarnera ainsi cette double nature que chacun de nous porte en lui, c'est à dire notre part de divinité cachée au plus profond de notre cœur et notre part d'ombre qui nous rappelle que dans cette vie terrestre, nous ne sommes qu'un vestige, la ruine du Temple qui fut autrefois glorieux. Le but de notre initiation au Rite Écossais Rectifié sera donc de remonter du Porche au Sanctuaire, pour nous éclairer sur notre nature , notre origine, notre destination, avec pour programme notre« Réintégration ». 

    Dans les Évangiles canoniques et les traditions récentes Marie De Magdala

    apparaît donc comme " Pécheresse" : Dans l'Évangile de Luc, il est dit: "Et les

    douze étaient avec Lui , ainsi que quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits

    mauvais et d'infirmité: Marie, appelée Magdaléenne, de laquelle sept démons

    étaient sortis. » Pourquoi à l'époque cette considération négative envers cettefemme ? Parce qu'elle ne se conforme pas aux lois d'une société ou laconnaissance est affaire d'hommes et ou les femmes n'ont pas le droit d'étudier lessecrets de la Thora. C'est une femme libre. En fait, Marie De Magdala, c'est une femme qui aurait eu accès à la "Connaissance" , une connaissance de type prophétique ou visionnaire, qui n'est pas le propre des femmes, mais qui appartient certainement à la dimension féminine, angélique ou « orientale » de la connaissance humaine. Le discours qu'elle tiendra aux disciples ne peuvent que les irriter. 

    Alors derrière ces "sept démons" ne se cachent- ils pas les sept vertus que nous demande de pratiquer jour après jour, instant après instant, Le Rite Écossais Rectifié, afin de parfaire notre cheminement vers la Lumière et la Vérité, par un travail lent et délicat de purification de notre cœur ? Ce chiffre sept nous interpelle, chiffre de la multitude et de la plénitude, ce chiffre porteur de la "Force" active qui traverse tout ce qui subsiste dans l'être, un canal effectif de la volonté du créateur, le signe caractéristique de l'Eternel au sein de la création.

    Myriam , c'est la femme de Désir, de tous tes désirs, ceux de la chair sans doute ,puisque qualifiée de « pécheresse » dans les Évangiles canoniques ; Elle nous rappelle nos trois états de cherchant, persévérant, souffrant liés dans I'homme de désir. EIIe va donc ainsi incarner I'archétype de l'amante et la présence de I'Amour incarné va rendre libre Myriam De Magdala par rapport à ces puissances dont on la disait habitée. Elle va alors se sentir reconnue dans cette dimension "ombrée" d'elle-même mais non jugée. Vont alors pouvoir s'éveiller les dimensions "lumineuses" de son être et elle va pouvoir ainsi toucher en elle-même le meilleur que le meilleur d'elle-même et devenir non pas  "inhumaine" caricature de femme ou d'humanité, mais pleinement "humaine" et peut-être davantage "Anthropos" à I'image de Celui qui !'a aimé dans sa vérité et son entièreté , Jésus son Enseigneur .

    Va alors se dessiner le mouvement de pénitence de I'humanité avec Marie-Madeleine  la pécheresse, venant oindre de parfum les pieds du Christ, humble et en pénitence. N'est ce pas par I'humilité et la pénitence que nous nous approchons de I'Éternel ?

    Marie de Magdala pleure, mouille de ses larmes les pieds du Christ, les essuie de ses cheveux, et les oint de parfums. Tout comme les << myrophores » ces saintes femmes qui ont apporté des aromates au tombeau de Jésus.

    Apparaissent trois nouveaux symboles :

    - les larmes qui font référence au << don les larmes » qui est une grâce divine

    que connaissent bien les mystiques et qui introduit ta joie ;

    - le parfum, symbole de l'âme et de la lumière, expression des vertus comme le

    dira Origène ;

    - les cheveux, symbole de la force divine, qui sont les rayons célestes, les

    racines par lesquelles descendent en I'homme les énergies divines et la puissance qui leur donnent vie.

    A partir de l'Évangile de Marie , Évangile apocryphe , Évangile copte du ll " siècle, Myriam, sera désignée comme I'amie intime de Jésus (Yéshoua), ayant une relation privilégiée avec le Maître. Et dans l'Évangile de Philippe,il est dit : "L'Enseigneur aimait Myriam plus que tous les disciples ; il I'embrassait souvent sur la bouche";  La conjonction des baisers n'implique pas nécessairement une relation d'ordre sexuel même si elle y prépare, car c'est dans cette conjonction que se révèle le secret et que nous sommes conduits dans la chambre nuptiale, le Saint des Saints comme nous le rappelle la tradition hébraïque ancienne. Il faut citer le baiser du << Cantique des Cantiques » et celui que donne Dieu à Moïse au moment ou il recueille son expir : baiser, nashak en hébreu, veut dire « respirer ensemble ", "partager une même haleine »r. Comment Jésus et Marie Madeleine ne partageraient-ils pas le même souffle, ne se laisseraient-ils pas conduire,  embrasser par le même Esprit ? (Rouah en hébreu, Pneuma en grec, Spiritus en latin, littéralement le Souffle, I'haleine de vie).

    Entre Myriam et Yeshoua, il y avait sans doute des sentiments, des sensations, des paroles, des intuitions partagées. Jésus lui même n'était-il pas vrai-Homme, et vrai-dieu ? , n'avait-il pas lui aussi la double nature ? Jésus, pleinement homme, a donc incarné tout ce qu'il est possible de vivre, y compris la colère en chassant les marchands du Temple (Marc 11-15, Mat 21-12, Jean 2-15 ), mais aussi !a peur et l'angoisse (Marc 14-33) , la tristesse (Marc 14-34),la détresse (Mat 27-46) et même la déréliction (Mathieu 27-46) .( Sentiment d'abandon.. . "Père , Père , pourquoi m'as-tu  abandonné ?"

    L'Amour qu'ils partageaient, n'était certainement pas un amour naît d'un manque mais plutôt la recherche d'un "entier" vers un autre "entier" ; ce qui est à I'image de Dieu, ce n'est ni I'homme, ni la femme, c'est la relation vivante dans "l'Amour Agapè" ; il y avait aussi des silences partagés........c'était leur communion, leur prière commune, contemplatifs devant le Père dans "I'Espace Temple"

    Myriam va ainsi incarner I'archétype de la contemplative, qui demeure dans une assise silencieuse, à l'écoute de l'enseigneur (Luc3842), puis de cette contemplation pourra naître la compassion. La contemplation, la compassion la conduisent petit à petit vers cet état de  "vision" qui lui permettra de prophétiser la mort prochaine de Jésus (Jean 12-1-8) et elle I'accompagnera jusqu'à la croix jusque dans la mort . Effectivement, la femme est capable d'endurer cette impuissance et cette inutilité devant certaines souffrances (exemple au pied de la croix), mais être là, être témoin, dans la compassion ou la patience. Cela relève d'une autre efficacité et d'une autre utilité, plus proche du monde "pneumatique" dont Jésus lui -même a été le témoin.

    Marie De Magdala devient alors l'archétype de « la Sage femme » qui assiste l'être humain dans tous ses « passages » et particulièrement dans celui de la

    mort (Mathieu2T-55-56) . Et parce qu'elle a accompagné Jésus dans la mort, elle peut passer Avec lui "au delà de la mort" et être le premier témoin de la Résurrection (Jean 20,.1 1-11). Ayant été témoin privilégié de la Résurrectidn, elle devient "l'apôtre, des apôtres» (Jean 20,11-18) et c'est elle qui a la mission d'annoncer à ses frères « La Bonne Nouvelle » de « I'Amour plus fort que la mort" . Elle devient alors "L'initiée" ,"'la Sophia" épouse du Logos, la révélation des mystères Elle est capable d'incarner la féminité de plus en plus humaine dans la proximité de l'Anthropos, l'homme-Dieu, ou Dieu-Homme qui est son Enseigneur.

    Alors que ses frères se courbent, Marie De Magdala se dresse, elle se lève, elle garde son allure de ressuscitée, elle I'a vu, Lui, leur Enseigneur debout parmi les morts. Elle les console et pleine d'affection, elle << les embrasse tous >>.

    Le Christ lui apparaît dans une forme glorieuse pour lui faire comprendre que l'homme avait la même forme, « le corps de Gloire », avant sa prévarication , évoquant ainsi son retour en grâce par la puissance de la croix , auprès de son créateur par le sacrifice de L'Agneau son fils le Christ.

    Myriam dira aux apôtres: << Ne soyez pas dans la peine et le doute car sa Grâce vous accompagnera et vous protégera » en leur rappelant la puissance unificatrice

    de la Louange en leur disant: >»Louons plutôt sa Grandeur Elle va ainsi devenir

    comme << I'autre Marie » « pleine de grâce >>. Quelle consolation et quelle espérance

    que la vie de Ste Marie-Madeleine !

    Quelle transformation sublime l'amour ne peut-il pas opérer, mëme dans une âme

    chargée de péchés quant elle sait entendre la voix de la grâce !

    Marie De Magdala nous invite à mettre en pratique les enseignements de Jésus,

    nous appelle à devenir pleinement Humains( Anthropos) et par ses paroles, tourne

    nos cœurs vers le Bien en nous éclairant aux paroles de Jésus . Elle sera ainsi

    considérée par I'apôtre Jean comme la fondatrice du Christianisme primitif. A partir

    du Christ, notre relation à Dieu s'est transformée. S' offre à nous la loi de grâce que

    nous enseigne Marie De Magdala dans L'Évangile de Marie ; cette grâce magnifique

    et inespérée, obtenue par la croix, nous donnant libre accès à Dieu, si nous nous en

    donnons tes moyens. N'oublions pas que le christianisme n'est pas une religion ou

    l'on cultive le souvenir de la mort , mais une religion de l'annonce et du mouvement .

    Marie Madeleine est là pour signifier à I'humanité que l'antique malédiction d'Eve

    vient de prendre fin , et que si c'est par une femme Eve , que le péché est entré dans

    le monde , c'est par une »» femme faite homme « , Marie , qu'il sortira du monde .

    (péché dans le sens de rater la cible , et se faire mâle est synonyme de l'attitude qui

    permet la connaissance )

    EN CONCLUSION

    Tout est. grâce , proclame le récit de sa vie . En effet , l'individu ne peut être

    résumer,à ses erreurs , ses fautes ou sa faiblesse , 

    il n'est pas prisonnier du passé 

    . son avenir se mesure à son espérance . Je nous souhaite à tous , que Marie De

     Magdala , nous donne encore plus de désir , de courage et d'intelligence pour

    marcher sur les traces du Christ , en tant que chrétiens , et ne plus marcher selon la chair mais selon l'esprit ( Romains 8,4 ) , afin d'avoir accès à I'intimité du Père par Jésus - Christ